• Lorsque je suis arrivée dans le Nord lors du premier rendez-vous avec le grand patron j'avais apperçu un livre abandonné sur le côté d'un meuble.

    Je l'avais feuilleté. Tout de suite il m'avait entrainé, j'étais prise, éprise de ses pages. Moi qui refusait de lire depuis plus de 6 ans.

    Mon patron m'a confié son livre. Je l'ais lu. Relativement vite par rapport au temps que j'aurais mis il y a quelques années.

    Il ne me manquait plus que quelques pages pour arriver à la fin. Je l'avais pris dans ma valise pour partir en formation, histoire de le finir pendant mes temps de pause ...

    Il me trottait toujours en tête. Je me demandais si les personnes mentionnées à l'intérieur étaient toujours vivantes car ce livre n'était pas n'mporte quel livre.

    C'était en quelque sorte notre livre à Tous. Le commencement de notre fondation, les débuts. L'histoire de ceux qui l'ont fondé. De ceux grâce à qui nous sommes là aujourd'hui. De ceux grâce à qui je suis là aujourd'hui. Ceux qui ont construit mon idéal. Ma bulle à moi. Cet endroit si différent, ce mythe que je ne pensais jamais atteindre un jour.

    1er jour de formation. Après quelques heures de cours et une petite pause nous sommes de retour dans la salle. Un homme rentre. Puis un deuxième.

    J'ai l'impression de les connaître tous les deux.  C'est certain je connais le premier, il m'a sérré la main lorsque je suis arrivée.

    Mais le deuxième, qui est-il ? A plusieurs reprises je cherche mais en vain, impossible de me rappeller où je l'ais connu.

    Puis il commence à parler. Il n'a pas peur du nombre de personnes que nous sommes. Très vite j'ai l'impression de connaître déjà toutes ses paroles, je les anticipe.

    Mais qui est-il ? Pourquoi est-ce que je connais déjà toute son histoire avant même qu'il ne l'ait racontée ?

    Puis soudain quelques mots, un déclic. C'est lui. Le héros du livre. C'est lui qui l'a écrit. Qui l'a vécu.

    Il est là devant moi. C'est lui, le héros. Il est bien vivant. Il est là. Il est venu. Il est sorti du livre, bien réél.

    Je pourrais presque le toucher, mais je n'ose pas. Il suscite en moi une grande admiration.

    Il est là le héros de mon livre, de notre histoire à Tous. C'est un héros pas comme les autres car celui là il est déficient mental et il se comporte comme un être normal.

    C'est un battant, un vainqueur. Il nous prouve à tous que lorsqu'on veut vraiment s'en sortir on le peut.

    Sans le savoir il a écrit la fin du livre en parlant face à moi. Ses derniers mots ont été " je n'ais pas peur de vieillir, je n'ais pas peur de mourrir car j'ai trouvé ici ce que je n'aurais jamais espéré avant de venir. Je veux rester parmis vous jusqu'à la fin, vous êtes ma Famille, mes Amis et sans vous je ne serais jamais devenu ce que je suis aujourd'hui. "

    Touchée je me lève pour applaudir parmis ces centaines de mains qui le saluent admirativement comme moi. Nous lui rendons l'hommage qu'il a mérité.

    Il n'est pas héros parce qu'il est né handicapé mental ni parce qu'il a écrit ce livre. Il n'est pas héros d'avoir été receuilli par notre fondation. Il est héros d'avoir voulu se battre, il est héros d'être là, lui le déficient mental qui lève la tête et assume son image d'handicapé face à tous nos regards et trouve la force de nous sourire et de nous parler. La force de se battre encore pour changer les choses.


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  • Me voilà rentrée de trois jours de formation très enrichissante et de partage avec d'autres jeunes qui ont suivi le même chemin que moi et qui ont choisi de rentrer dans la même fondations.

    Nous étions 50. L'ambiance était vraiment extra, les intervenants géniaux. Nous avons eu beaucoup de plaisir à les écouter, les regarder et participer.

    Beaucoup de débats, de formation d'équipes et de réflexion, beaucoup de choses partagées. Des rires, des joies, des ptits pincements au coeur, des délires, des sourires, de nouvelles amitiés. Tous aussi différents les uns que les autres.

    Trois jours sympathiques où l'émotion nous a tous submergés. Nous avons partagé tellement de choses profondes en trois jours que nous nous connaissions déjà comme si nous avions vécu ensemble durant quelques semaines.

    Cette formation est pour moi une source d'inspiration de plus. La photographie, l'écriture, les travaux manuels, des idées d'organisation, des nouvelles ambitions professionnelles, des remises en question personnelles, de nouvelles propositions à soumettre à mes responsables et le désir de participer à l'évolution de la fondation qui m'acceuille, celui de m'investir.

    Soit beaucoup de choses en même temps.

    Durant ces trois jours je n'ais pas arrêté d'écrire. Chaque mot évoqué m'inspirait. Chaque photo, chaque expression, chaque nouvelle personne rencontrée.

    J'ai rencontré des jeunes vraiment super. J'ai fait un énorme progrès, aujourd'hui pour la première fois de ma Vie j'ai été capable d'aller vers des Gens pour leur demander leurs coordonnées afin de garder contact et de se revoir, encore une possibilité pour moi de voyager et de découvrir de nouveaux endroits puisque j'y suis déjà conviée.

    J'ai plaisir à nouer tous ces contacts. J'ai besoin de ça. ça me manquait.

    Mais les émotions m'ont épuisées. J'ai vécu quelque chose de fort, d'intense, d'inoubliable. Je suis tout à fait consciente de la chance que j'ai de faire partie de cette fondation et d'avoir droit à des formations aussi extraordinaires et atypiques.

    J'ai même surmonté ma peur de me ridiculiser. Voilà je me suis lancée, je crois qu'après ça plus rien ne pourra jamais me faire honte de ma Vie et bizzarrement ça n'a marqué personne parce qu'ici nous sommes tous dans la même galère. On coule ensemble et on se relève ensemble.

    Sur le coup on en rigole pas, on a qu'une envie : celle de s'enfuir. Puis après coup ... Je crois qu'on en finit par rire tout seul.

    Me voilà à peine rentrée depuis quelques heures qu'il m'a déjà fallu reprendre le travail. Assurer l'après boulot et boucler tout ce qui doit être bouclé d'important avant de repartir en voyage demain matin. J'enchaine. Trois jours de formation sans rentrer au foyer + une soirée de boulot + bouclage du travail important avant de partir + préparation de mon départ + .....

    J'ai une boule au ventre. Je déteste prendre le train. Demain matin je dois me lever très tôt, faire le ménage dans ma chambre au cas où quelqu'un déciderait de se l'approprier en mon absence, prendre ma douche, marcher jusqu'à l'arrêt de bus avec mes valises, me taper 35 minutes de bus et attendre mon train dans l'inquiétude de le rater.

    Attendre dans l'inquiétude d'arriver dans une ville que je ne connais pas ou très peu. Encore pas de repères. Vers où aller ? Comment faire ? Un peu peur de me perdre. Je ne me sent pas très dégourdie avec les transports en commun. Un peu d'angoisse en l'attendant, Lui, Julien.

    Je ne l'ais pas vu depuis le mois de Mars dernier si je me souviens bien, j'étais déjà en train de prendre la décision de changer de Vie et de plaquer tout pour aller m'engager dans une fondation à l'autre bout de la France.

    J'arrive demain mais je le revois seulement dimanche. En espérant qu'il puisse venir. Déjà un petit imprévu qui retarde son arrivée. Sa situation évolue peut-être positivement ...

    J'étais énnervée que tout ne fonctionne pas comme prévu mais à quoi bon m'énnerver sur Lui, il n'y est pour rien. Est-ce un crime de se donner les moyens d'avancer dans la Vie ?

    Je n'allais pas l'engueuler. Surtout pas moi.

    Voilà, pendant deux jours je vais jouer la princesse (encore, décidemment ça devient une habitude ...), hôtel et petit confort bien douillet. Train. Restaurant. Bref ... La totale pour vider mon compte en banque.

    Lundi je serais la cerise sur le gâteau. Je quitte Toulon pour rentrer chez moi, dans mon vrai chez moi. Je prie pour qu'aucune grève ne s'annonce et surtout que j'arrive pile le 23 ....

    J'ai hâte mais le stress est intense. 3 trains à prendre. J'ai peur d'oublier quelque chose en partant - Ma tête ? J'ai mal au ventre, il faudrait vraiment que je ralentisse les émotions. Je le cerveau en surchauffe, le coeur qui déborde et le corps perturbé par tout ça. Par ce rythme intense.

    Je ne ressent même plus la fatigue, je suis dopée par l'adrénaline. Je pense que ce ne sera pas cette nuit que je dormirais encore.

    4ème nuit de veille intensive. Cette fois ce ne sont plus les ptites soirées alcoolisées et délirantes qui m'empêchent de dormir. Il faut que je me calme.

    Je vous fais partager ma joie, ma déception, mon stress, mon émotion, mon euphorie, mon inquiétude, ma fatigue, mes forces.


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  • Plus je papillone plus je vole vers l'exactitude de ma recherche.

    Je me métamorphose. Je découvre des choses en moi.

    Je m'impressionne. Je me satisfait parfois.

    Mais j'ai toujours soif d'apprendre, je ne m'arrête jamais.

    Je m'étale, je m'éparpille - mais j'avance, j'avance.

    Je me prends des claques, des coups mais plus rien ne me semble grave.

    Je deviens de plus en plus forte, de plus en plus courageuse et mes peurs m'envahissent de moins en moins.

    Ma capacité à me remettre de chocs émotionnels est de plus en plus rapide.

    Je m'ouvre au Monde et j'apprends à être heureuse.

    Oui c'est ça, je suis Heureuse je crois mais j'ai besoin de plus d'autorité.

    C'est à la dure qu'on arrivera à faire quelque chose de moi.


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  • Ce désir insassiable d'un papillon volage qui n'en avait pourtant jamais été privé [...]

    Mais ne pourrait-on pas plutôt appeler ça " désir " d'être aimée et de se sentir désirée dans les yeux de quelqu'un ?

    Désir d'explorer l'inconnu, de rencontrer de nouvelles personnes et d'apprendre encore ?

    Désir de vivre des moments toujours plus intenses.

    Stimulation cérébrale vitale. Jeux. Tentation. Douceur. Respect. Tendresse. Affection. Complicité.

    J'avais promis que je ne recommençerais plus et poutant à quoi bon. Qu'est-ce-qui m'obblige à me poser maintenant ?

    Je ne suis pas encore prête.

    J'ai beau essayer de me dire que c'est Lui le bon, à chaque fois que je lui parle au téléphone je ne pressent rien d'autre qu'une voix purement amicale.

    Je ne sais pas si nous évolurons un jour - en attendant j'ai besoin de tendresse.

    C'est bien connu ce qu'on ne trouve pas chez quelqu'un on va le chercher ailleurs.

    Il m'a redonné ma Liberté, m'a demandé de lui mentir. Je n'ais pas la même vision des choses mais puisque je suis Libre ...

    Alors je vole vers ma Liberté.


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  • Need Tenderness.

    La solitude me ronge. Je sent la rechute arriver.

    Le stress m'a chassé de mon lit.

    Le stress des autres me contamine et en plus de ça je suis hypocondriaque.

    Comme dirait Juliette " t'es vraiment chelou comme fille ".

    J'ai passé une partie de la nuit au téléphone avec un inconnu qui se prenait pour une femme et qui sans me connaître lisait en moi.

    Je suis vraiment trop décriptable. Trop facile de me devancer. Pff..

    Mes cheveux sont coupés trop courts j'aime pas, il faut que je me motive pour les lisser ...

    Et je suis en panne de motivation.

    Please Save Me ...


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