"Nous naissons pour mourir
Nous rencontrons des gens pour les quitter
Nous possédons des objets pour les perdre
Tout est éphémère, et accepter celà
Rend les choses moins douloureuses"

Proverbe bouddhiste

Non je n'accepte pas, c'est même devenu ma hantise. Ma peur la plus profonde.

Je n'ais pas vu le temps défiler. J'ai eu l'impression de la vivre en deux jours, encore une fois.

L'impression d'avoir un chronomètre en main et de faire une course. Une course contre quoi ? Contre qui ?

Je suis épuisée. A bout de force. Nous avons tourné à deux toute la semaine mon patron et moi ... Mais comme c'est le Big Boss il n'a géré que les papiers.

A moi tout le boulot. Seule. Un peu énnervée, un peu tendue. Mais ça va aller.

Besoin de repos. Je déteste bosser en sous effectif.

Souvent je pense à lui. La seule chose qui me vient c'est de l'ennervement.

Je repense à lui. A elle. A ce qu'il m'a caché. A ce qu'il n'a pas jugé important de me dire. A ce qu'il se cache à lui-même.

A la clé sous la porte. A sa réaction démesurée. A notre dernière dispute.

J'aimerais lui dire que je sais tout. Mais je ne peux pas. C'est inutile maintenant. Trop tard.

ça ne me regarde plus. Pourtant ça me brûle les doigts ...

Je ne supporte pas que l'on cherche à me cacher des choses.

Toujours cet idéal qui se brise.

J'ai beau me dire que l'erreur est humaine, je n'ais plus la force de pardonner. J'ai trop été déçue pour ça.

Une chance. Une seule. Il l'a eu, il l'a foutue en l'air. A tel point qu'après notre rupture je remets même en cause notre amitié.

Je suis déçue. Déçue. Lui aussi c'était un bel enfoiré.

Cette rage qui monte en moi ... J'ai mal, mal à mon coeur. Pourtant rien ne s'est produit aujourd'hui, j'ai juste repensé à tous ces gens qui m'ont déçu.

Je ne sais pas pourquoi ça revient comme ça de temps en temps.

Je me suis souvenue de tous ces hommes avec qui j'avais flirté. Les plus pervers, les plus humiliants. Je me suis souvenue de tous ces maîtres. Des sentiments qu'ils généraient en moi.

Ils me dégoûtent. Tous.

Désormais je n'ais plus de maître. Je ne suis plus une chienne. Je ne laisserais plus jamais quelqu'un me dominer.

Maintenant c'est moi qui domine. Je ne laisserais plus jamais aucun homme avoir une quelconque emprise sur moi.

Même pas une femme. Plus personne. Personne.

Je vais enfin donner la lettre de motivation que j'ai mis des heures à préparer et à réécrire pour le Conseil de Communauté.

Je l'ais encore réécrite cet après-midi. Je voulais qu'elle soit parfaite. Absolument parfaite.

Il en va de mon Avenir. Des mes trois prochaines années, au moins, voir plus si affinités ...

Dans un mois je serais à Berlin pour le travail. Je vais peut-être pouvoir rencontrer Knut le célèbre petit ours blanc et le prendre en photo. J'ai hâte.

Quand j'y pense je n'ais plus peur, alors qu'auparavant partir à l'inconnu m'aurait térrifié. Mais ça ne me fait plus peur. J'ai appris à maîtriser l'inconnu. Je ne le crains presque plus. L'inconnu et l'imprévu deviennent parfois mes alliés.

Je sais, je suis paradoxale. Me comprenne qui y parvienne.

Ici j'ai appris la spontanéïté. Je suis moi même, je réplique, je riposte lorsqu'il le faut. J'écoute mes envies. Je vis à l'instant où je dois vivre même si le futur est très présent. Mais je suis heureuse. Heureuse et de plus en plus forte.

Petite pousse un jour deviendra grande.