• Dans la Vie on fait tous des erreurs. Plus ou moins grandes. Parfois sans le faire exprès, sans y faire attention. Sans que ça ne parte vraiment d'une mauvaise attention.

    Parfois on s'en mord les doigts. Et on en tire des leçons. Ces leçons nous font grandir.

    On a pas toujours la force de s'excuser, les couilles. La solidité pour ne pas s'effondrer face à l'autre. Ou qu'une fois. Une seule fois qui nous demande tellement de courage, et puis quand on enfin les mots parviennent à sortir on se retrouve devant quelqu'un qui refuse d'entendre nos excuses. Qui n'est pas apte à nous écouter, à encaisser, parce que c'est trop tôt.

    Et quand vous avez enfin réussi à acquérir une bonne image de vous, vous brisez tout par cette erreur. Pour une seule seconde d'inattention, une seule erreur. Une seule.

    Et l'erreur passe d'oreilles en oreilles. Votre image est érronée, pour une seule erreur. Faite par inadvertance.

    Et les gens se mettent à penser de vous ce que vous n'êtes pas. Et à l'entendre vous finissez par vous en persuader, vous dire que s'ils le disent c'est que vous l'êtes.

    Une seule remarque et tout jazze. Pourtant elle n'était pas si méchante cette remarque, juste informelle et presque compréhensive. Presque.

    On vous informait juste que vous avez perdu la confiance de tout le monde. Tout le monde. Cette confiance que vous aviez mis si longtemps à acquérir.

    Et tout ça l'air de rien ... Comme si le message était codé, comme si ils pensaient que vous n'alliez pas comprendre.

    Et vous êtes tellement pris de culpabilité que vous avez un cas de conscience. Une certaine envie de pleurer. Vous avez envie de faire des excuses publiques, mais impossible, vos tripes sont nouées. Plus rien de sort.

    Vous essayez d'être forte. De faire face, style de rien. COmme si aucune agression n'avait été projetée sur vous. Alors que ça vous atteint droit au coeur.

    Et cette erreur fait remonter une vieille blessure en vous. Une blessure tellement immense qu'elle vous a fait fuir. Qu'elle vous a fait tout quitter pour une autre Vie.

    Alors que vous pensiez vous en être sortis pour de bon, elle revient. Elle remonte en vous. Et cette rage revient, cette colère. La haine de vous-même.

    Et vous essayez de cacher que plus rien ne va. Et plus vous tentez de le cacher plus la situation s'agrave.

    Et plus vous tentez de paraître solide, plus vous vous affaiblissez. Et plus vous avez envie de fuir face à la brisure. Comme si c'était la seule solution alors que vous savez très bien que ce n'en est pas une. Et plus vous tentez de fuir plus cela se reproduira ailleurs et fera remonter la blessure. Et plus la blessure deviendra immense, car vous n'aurez pas eu le crant d'y faire face comme il le faudrait.

    J'ai conscience de tout ça et j'assume avoir commis une erreur. J'assume l'avoir commise et je sais que je n'ais que ce que je méritais mais je n'accepte pas que l'on me juge sur une seule erreur.

    Ainsi les Gens n'ont pas droit de changer ? N'ont pas droit à une deuxième chance après avoir tiré des leçons ?

    J'aurais envie de dire tellement de choses. Mais je n'ais pas le crant. Je n'arrive plus à encaisser. Je n'ais pas les couilles de faire des excuses publiques.

    Mais j'assume ce que j'ai fait. Ce que je n'assume pas c'est le fait d'être comme ça, de pouvoir faire du mal aux Gens sans le vouloir.

    Toujours ce problème de m'accepter telle que je suis, avec mes défauts. TOujours cette peur de la brisure dans une relation, et puis cette envie de m'enfuir lorsque la relation est brisée.

    Je suis comme ça, j'essaie de lutter mais j'ai du mal. Et pour l'instant mes tripes sont tous retournés. J'ai besoin de décrocher, de m'appaiser.

    La rage reprend le dessus sur moi. J'ai mal à mon coeur, mal à mon coeur. Mal au coeur de cette putain de rage qui me dévore. Mal au coeur de cette putain de personnalité morcelée et si complexe à comprendre et à assumer.

    Mal au coeur. Bléssée. Brisée. Je n'ais plus d'image de moi-même, elle a volée en éclats et je plonge dans le mutisme parce que je ne suis plus apte à encaisser.

    Un seul mot pourrait me faire voler en éclat. Un seul.

     

     


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  • Faire un choix et puis quelques jours après revenir en arrière, faire un autre choix et jongler entre les oui et les nons;

    Trop de choix entre trop de Vies

    Trop de façons différentes de la Vivre.

    Tellement de choses à réaliser, à faire

    Tellement de choix possibles

    Que tout devient impossible quand on se disperse autant.

    Trop de choix tue le choix.

    Je fais honte à ceux qui rêvent de pouvoir choisir. Ceux qui rêvent d'une Vie aussi folle que la mienne, aussi passionnante, aussi pleine.

    J'ai une Vie immensément remplie, pleine de choix infinis - Mais je n'arrive pas à décider de la Vie que j'aimerais Vivre -

    Et je crois que tout ma Vie ce sera comme ça, pourtant j'ai le potentiel pour faire tellement de choses [...]

    [Quel gâchis, j'ai même du mal à croire que je suis en train d'écrire ça]


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  • Il avait si peu de force qu'il pouvait à peine bouger les roues de son fauteuil roulant pour avancer.

    Il me regardait fixement, je ne le connais pas, ou si depuis quelques minutes où je l'avais apperçu.

    Nous dansions tous ensemble, je sentais sa blessure. La blessure de ne pas être comme nous, de ne pas pouvoir se lever et danser.

    A plusieurs reprises il voulu participer avec nous, mais il n'avait pas assez de force.

    La danse se termina. Je me dirigeais vers une chaise et je m'assis.

    Puis son bras s'agrippa à moi, comme s'il voulait quelque chose, comme s'il me suppliait.

    Puis son bras agrippa la chaise à côté de la mienne, lui qui avait si peu de force, il la souleva et la jeta par terre.

    Perplexe je lui demandais ce qu'il désirait faire. Il ne parlait pas, il n'avait jamais parlé.

    Il s'agrippa à ma chaise. Puis à mes bras. Par instinct je ne lui refusais pas. Je compris qu'il voulait faire comme moi.

    Et son corps se mit debout, de toute sa force intérieure, de toute la volonté dont il était fait.

    Il marcha. Il se mit debout et marcha comme nous. Puis il se dirigea vers la chaise et me fis comprendre qu'il voulait s'y asseoir comme moi.

    Dans une chaise et pas un fauteuil roulant. Dans une chaise, comme nous. Et je le laissais faire car il était des nôtres, lui, handicapé mental et physique. Depuis que j'avais croisé son regard nous étions devenus amis.

    Et je savais que dans sa faiblesse il avait quelque chose à m'apporter. Dans la force de sa faiblesse.

    Et beaucoup d'Humanité. Ce soir là je compris que c'était là ma Vie, que je ne pourrais plus jamais redevenir la secrétaire chic aux multiples conquêtes et au maquillage superficiel que j'avais été.

    Ce soir je compris, que j'étais vraiment moi, la seule de mes facettes que je voulais laisser à la lumière pour éclairer ma Vie et éclairer celle des autres.

    Et ce soir là il marcha, comme nous. Comme un être humain, un être égal à nous. Et ce soir là il fut heureux d'être comme nous car lui aussi il trouva sa place auprès de nous. De la place et de l'Humanité, pas de la pitié et de l'assistance.


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