• A qui la faute, toujours aux autres

    Je me souviens d’un temps où j’aimais rire avec toi,
    Te confier mes secrets, mes amours
    Mais c’est bien connu le temps passe trop vite […]

    Aujourd’hui ta voix résonne dans ma tête
    Comme le bruit d’un marteau piqueur en train d’achever un building.
    Ce bruit répétitif, épuisant
    Incessant,

    J’en deviendrais presque folle.

    Je me souviens d’un temps où j’aimais rire avec toi,
    Mais tu es devenue ma migraine,
    Ma plus grande peur ;
    Tu te heurte à mes faiblesses
    A ce trop plein d’émotions.

    Je perds mon sang froid,
    Alors que tu ne fais que gagner ma colère.

    N’ais-je plus de cœur ?
    Non il est bien là, il se protège.

    Suis-je indigne ?
    Oui, sûrement.


    Et toi ?

    Fais-toi du mal au lieu de blesser les autres
    Etouffe ton feu avec de l’eau
    Mais ne rallume pas la flamme en moi
    Cette rage que j’endure, cette haine que j’éprouve
    Equivalente à tout l’Amour que je peux te porter ;

    Celle de tous ces moments où je ne te supporte plus
    Où tes mots volent en éclats
    Où j’en oublie de te traiter en humaine.

    Ne me parles pas de respect,
    Comment peut-on s’écraser face à tout ça ?
    Comment peut-on endurer tout ça ?

    Craches moi tes mots une fois pour toute
    Que je n’ais plus jamais à les écouter
    Ces mots qui volent autour de moi
    Tous ces morceaux de verre qui me rentrent dedans et me cisaillent.

    Laisse-moi respirer
    Rends-moi mon oxygène,
    Celle que j’aime ;
    J’ai besoin de Liberté !

    J’étouffe,
    J’agonise.

    Je veux fuir tes mots, tes complaintes.

    A qui la faute, toujours aux autres 

    Et supporter ça encore combien de temps ?

    Devoir lutter pour te corriger,

    Lutter pour respirer

    Assumer tout ce que tu n’es pas

    Etre celle que tu aurais du être

    Achever le travail que tu n’as pas su faire

    Prendre tous ces risques dont tu as peur

    Me battre contre toi, contre tes idées reçues et ton conservatisme

    Et t’entendre toujours répéter les mêmes choses, te voir tourner comme un disque rayé

    Etre obligée de supporter te voir gâcher ta vie parce que tu n’es tout simplement pas capable d’en faire ce que tu voudrais ;

    Et crier encore …

    Abandonner, garder le silence ...

    Prendre sur moi, devenir celle que je n'ais pas à être

    Et déchainer toute la colère que je te porte sur moi-même

    Et me tuer à ta place,

    M’autodétruire un peu plus ;

    Répondre à tes exigences, contrer tes désenvies

    Te motiver à aimer la Vie, à ne plus peser sur les Gens

    Et me heurter à un mur

    A quelqu’un qui ne veut rien écouter, rien comprendre

    Que le son de sa voix, prisonnière de toi-même

    Et me dire que plus tard tu seras pire et qu’un jour hélas je finirais par te ressembler […]

    Et n’entendre plus que l’écho d’un bruit assourdissant dans un mur en béton désarmé ...


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