• Vacances

    Voilà, ça va bientôt faire une semaine que j'ai pris le train direction le Sud.

    J'ai retrouvé mes proches. Enfin, " retrouver " est un drôle de mot. Hier j'avais un peu comme l'impression d'être à table avec des étrangers ... Ou alors c'était moi l'étrangère ?

    Je désaprouve totalement leur mode de Vie. Ici tout manque de profondeur. Tout. La plupart des Gens sont superficiels, je ressent le contraste et je suis sensible à l'environnement qui m'entoure. Trop sensible. Je suis stréssée, ma nature agressive reprend le dessus. Je les agresse, je régresse. Tout recommence comme avant. Il n'est pas bon pour moi de rester trop longtemps auprès d'eux.

    Il faut que je me fasse à l'idée. Je les aime, ils m'aiment mais nous ne sommes pas faits pour nous voir souvent.

    Il faut que je me fasse à l'idée de repartir. Pourtant j'ai envie de rester avec eux encore un peu.

    9 jours. Avant ça me paraissait une éternité. Aujourd'hui 9 jours ce n'est plus rien. Je ne peux pas me résoudre à me poser une seule seconde et à me reposer, je n'ais qu'une seule obsession : voir le plus de monde possible en si peu de temps.

    Pendant quelques heures l'idée de demander ma mutation dans la nouvelle fondation qui s'est ouverte dans le Sud me traverse l'esprit. Mais non, ce serait une très mauvaise idée.

    Dans le Nord je suis en sécurité, c'est ma bulle de protection. Il faut que je me protège encore, je sent quelque chose d'énorme arriver d'ici quelques mois. J'ai le flaire pour ces trucs là, le Destin ne m'aura plus.

    Hier j'ai pris le train direction Lille. Mes parents m'ont regardé partir à travers la fenêtre. Un dernier signe de la main et c'est parti ... Je rentre chez moi.

    A travers les vitres sales je regarde le ciel bleu, les nuages d'un blanc parfait. Le soleil me réchauffe. J'aurais presque envie de ne plus jamais partir. Mais je me résouds : cet envirronnement m'est trop hostile. Si je reste ici en quelques mois je serais totalement détruite et je replongerais, comme avant. J'ai du mal à croire que je m'en vais. Déjà. J'ai sommeil, mes yeux se ferment tous seuls mais je lutte pour les garder ouverts. J'ai l'impression que c'est la dernière fois que je vois ce paysage.

    Je voudrais être en été, partir en randonnée dans la colline avec mon chien, rester assise des heures en haut des rochers et admirer la vue sur la ville, les champs. Je voudrais qu'ils soient plus près de moi, mais c'est impossible. Ce serait de l'auto-destruction.

    J'ai peur. Peur de m'éloigner de ma famille. Peur de devenir une étrangère, mais peut-être le suis-je déjà ? Peur qu'ils ne m'aiment plus. Peur qu'ils m'oublient. Peur d'être égoïste et de rater le si peu de temps que j'aurais pu passer avec eux avant qu'ils ne meurrent. Oui, c'est ma plus grande hantise après avoir vu mourrir quelques personnes qui m'étaient chères. Aujourd'hui c'est devenu ma hantise et chaque jour je ne peux m'empêcher d'y penser. Chaque jour, après avoir vécu tous ces drames je ne peux m'empêcher de penser à l'Avenir. J'ai beau me dire qu'il ne faut pas, ça vient tout seul. Je ne contrôle pas.

    Mais il faut que je pense à moi. Que je sois un peu égoïste pour construire mon Bonheur. Il faut que je me mette à l'abris, j'ai assez souffert. Il faut que ça cesse.


  • Commentaires

    1
    Mercredi 24 Février 2010 à 20:00
    Hello
    Alors tu es Lilloise maintenant ? c'est cool, moi j'aime beaucoup vivre dans cette ville.
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