• Virée à Paris

    Dans mon coup de tête il n'y était pas pour rien.

    Depuis quelques jours nous nous étions rapprochés. Un rapprochement qu'il avait espéré depuis bien longtemps.

    Je me posais des questions mais impossible d'y répondre loin de lui. Il fallait que je sache.

    Une fois sur place il me fit reine, il exhaussa tous mes voeux, il me couvrit de tendresse. Il réussit à passer ce test que peu d'hommes avaient réussi.

    Aucun doute nous étions vraiment sur la même longueur d'ondes. Les mêmes goûts, exactement les mêmes.

    Pour moi il n'avait déjà plus aucun secret. Il était tendre, je dormis dans son lit. Dans ses bras. Je le mis à l'épreuve : il devait résister à ses pulsions sexuelles alors que j'étais collée à lui et que je le laissais me couvrir de caresses.

    Il était parfait. L'homme dont j'ai toujours rêvé. Pourtant je restais impassible. Je me laissais juste caliner.

    Il m'offrait tout ce qu'il avait mais je ne parvenais presque à lui offrir qu'un baiser sur la joue.

    Il était plein d'Espoir, moi de désillusion. Je n'avais pas envie d'y croire, pourtant j'en étais certaine c'était lui qui correspondait à l'homme idéal que je cherchais. Mais mon coeur restait froid.

    Je n'avais plus envie de donner. Je n'avais plus envie d'y croire. Pourtant il avait fait des pieds et des mains durant ces quatres dernières années pour se surpasser et arriver à me conquérir.

    Il avait placé beaucoup d'Espoir en moi, il se disait que ce serait peut-être moi la bonne. La seule qui le comprenne, qui soit capable de l'aimer avec sa façon de voir les choses. J'étais lui, j'avais la même vision de la Vie, les mêmes objectifs et pourtant je n'y arrivais pas.

    J'étais incapable de lui donner quoi que ce soit. Incapable.

    Il me raccompagna à la gare. Je lui demandais de partir avant que mon train n'arrive. J'ai toujours détesté les aurevoirs. Pourtant je sais que je le reverrais. Sans doute en ami - ou bien en amant. Je ne sais pas.

    Il m'a sérré dans ses bras. Je ne ressentais rien. Plus rien. Je savais juste que je le comprenais mais mon coeur était débranché.

    Je me suis sentie nulle de ne pas voir à quel point nous étions faits pour être ensemble. Pour la première fois de ma Vie je me suis sentie "homme", j'avais cette attitude que je déteste chez eux.

    J'ai dit ces phrases que j'ai toujours détesté. "Tu es un mec génial, ça ne vient pas de toi, c'est moi. Désolée ".

    D.E.S.O.L.E.E

    C'est le moins que je puisse dire après tout ce qu'il a fait pour moi. Après tout ce qu'il a espéré de moi.

    Mais mon coeur ne fonctionne plus. Je crois qu'il est mort.

    Il me serra fort dans ses bras. Je lui ais demandé s'il m'en voulait. Il me dit que ça lui passerait, qu'il était comme moi - qu'il ne supportait pas qu'on le rejette.

    La Vie l'avait déjà détruit et moi je passais par dessus. Je l'achevais. J'aurais pu éviter, pourtant j'y ais mis la forme. Les mots doux. La compréhension et la tendresse mais je sais très bien qu'au fond rien ne peut atténuer la douleur du rejet.


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