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    L'autre week-end lorsque j'étais à Paris je ne cessais de me pencher pour donner de l'argent à des SDF.

    L'Amie qui m'avait acceuillie là bas me pris par le bras et me dit : " Ouvres les yeux, qu'est ce que tu vois ? "

    " Euh ... Des rues ... Des Gens ... Je sais pas moi, qu'est ce que tu veux que je vois ? "

    " Regarde autour de toi, il y a une vingtaine de SDF ! Tu vas leur donner tout ton argent ?! "

    Puis j'ai regardé tout autour de moi, je n'avais pas tellement réalisé le nombre qu'ils étaient. J'aurais voulu tous les aider mais je dois me faire à l'idée que c'est impossible.

    Auparavant j'avais toujours rêvé d'avoir la force et le courage d'approcher ces SDF. M'assoir à côté d'eux et leur parler, leur poser des questions sur leur vie, leur quotidien, leur passé et chercher avec eux des solutions pour leur rendre la vie meilleure et leur venir en aide.

    Je n'avais jamais trop eu ce courage. J'avais fait des tentatives soldées par l'échec jusqu'ici, mais pas avant hier.

    Lorsque Lary m'a mise dehors hier je suis partie chercher un peu d'Humanité en ville. Je suis passée par le marché de Wazemmes puis en arrivant à la sortie du métro à République Beaux Arts il y avait ce jeune que je voyais depuis que j'étais arrivée.

    C'est un jeune de 28 ans, il a deux chiens. Il ne boit pas, ne se drogue apparemment pas. Je me suis avancée pour lui parler. C'est sorti naturellement. Comme si je faisais ça depuis toujours. Comme si j'étais faite pour ça.

    On a parlé quelques minutes. Je lui ais donné quelques pièces. Je crois que je me suis liée d'amitié avec lui. Je lui ais promis de lui rapporter quelques trucs la prochaine fois que je passerais par là.

    Il est malade. Je vais lui apporter des efferalgants et un peu de vitamine C. Je lui ais préparé un repas bien conssistant dans un tuperware. Des pattes avec du gruyere rapé et deux steacks hachés. Deux bannanes, deux yaourts, deux boites de thon, du jus d'orange et une couverture bien chaude.

    J'espere qu'il sera là ce matin. Si je ne peux pas tous les aider au moins j'en aiderais un comme il faut.

    En allant lui parler j'ai retrouvé un peu cette Humanité dont j'avais besoin. J'ai décidé de lui assurer un suivi régulier. Ce sera une de mes bonnes résolutions 2010. Une bonne action pas dans le vent et si plus de Gens faisaient ça il y aurait un peu moins de morts dans les rues cet hiver. Mais à quoi bon dans ce monde si individualiste ...

    Malgré tout j'y crois encore. J'ai encore eu une insomnie cette nuit mais je me suis couchée tôt hier soir. Je ne travaille pas ce matin, rien de grave. J'ai été reveillée par toutes ces pensées qui me travaillent.

    Marianne, Lary, mes parents, ma grand mère, le SDF. J'ignore encore son prénom, il faudrait que je pense à lui demander. Quand il est dans la rue les Gens passent devant lui, ils ne le regardent plus ou que par pitié. Ils ne s'arrêtent pas pour parler, ni même pour dire bonjour. Ils s'arrêtent à peine pour donner une pièce. Il est important que je lui montre qu'il existe, qu'il est encore humain et même bien plus humain que nous tous.

    La misère a beaucoup à nous apprendre, il ne faut pas chercher à la chasser à tout prix. La secourir oui mais pas la chasser. Eux aussi ils ont leur place dans notre société, comme tous ceux qui souffrent et à qui la vie a fait beaucoup de mal. Ce sont eux qui nous donneront la force d'avancer vers un autre monde un jour.

    Depuis que j'ai parlé avec lui il m'a donné des idées de projets. Plus tard je construirais un foyer d'hébergement qui acceuillera les SDF et leurs animaux de compagnie. Peut-être aussi une association de parrainage de SDF, on fait bien ça pour les jeunes déffavorisés dans les citées alors pourquoi pas pour les sans domiciles ?

    Voilà, il fallait que je vous fasse partager ça. J'avais besoin de le dire à quelqu'un. J'en ais parlé à Marianne, elle travaille dans le social aussi.

    Elle m'a fait plaisir lorsqu'elle est allé voir un SDF pour lui parler et lui donner ses ptites pièces. Elle est comme moi, nous étions faites pour nous rencontrer.


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    Samedi soir je décidais de parler avec Lui. Il fallait que l'on mette les choses au point, que je sache ce que j'étais rééllement pour Lui et pourquoi son comportement était si difficile à décoder et si contradictoire.

    " tu n'es pas mon sandwich mais tu n'es pas ma copine non plus. "

    " alors je suis quoi pour toi ? "

    Ce qu'il me répondit me mit hors de moi. "Une bonne amie".

    Il m'avoua qu'il avait toujours eu du mal à se voir avec quelqu'un et qu'il lui faudrait pas mal de temps. Mais en attendant j'étais une bonne amie et il n'avait pas l'intention de faire le moindre effort pour se comporter comme plus avec moi.

    Alors il ne me tiendras pas la main en sortant dans la rue, il ne m'amménera ni au resto ni au cinéma, ni en week-end en amoureux ?

    Pourquoi est-ce que je suis déçue à ce point ? J'ai l'impression d'être trahie. J'ai l'impression de ne plus avoir la patience. Pourrais-je vraiment attendre tout ce temps là qu'il me considère un jour comme sa chérie ?

    Alors la seule chose à laquelle j'aurais droit c'est juste à des soirées télé avec lui, dormir et coucher avec lui ? Pas un seul petit surnom, 2 réponses à mes sms chaque semaine, aucun coup de fil, aucune sortie à deux ?

    Tous les hommes sont les mêmes. Même lui, le plus doux, le plus respectueux, le plus adorable, le plus sincère, le plus patient ... J'aurais du me douter qu'il se cachait quelque chose dérrière tout ça.

    Et si je ne peux pas avoir confiance en lui, en quel homme pourrais-je avoir confiance un jour ?!

    Il m'a dit qu'il ne se considérait pas comme pris. Donc par déduction célibataire.

    Ses mots m'ont bléssé. J'ai passé la nuit de l'autre côté du lit. Il n'est jamais venu contre moi. J'ai tenté en vain d'avoir un peu de tendresse mais je n'ais jamais rien vu venir. Cette conversation aura au moins mis les choses au clair même si elle l'aura complétement refermé sur lui-même.

    Je crois que j'aurais tord de m'inquiéter à cause de lui. Peut-être qu'au fond il ne le mérite pas, et peut-être qu'au fond il mérite encore moins l'exclusivité.

    Et puis si j'ai bien compris je suis célibataire moi aussi donc libre de faire ce que je veux de mon côté non ?

    C'est comme ça que je me suis laissée inviter au resto japonais et que j'ai passé la soirée en charmante compagnie ... D'une adorable demoiselle.

    On a fini par passer la nuit ensemble. Mais tout était différent. Avec elle ce n'était plus pareil. Pour la première fois j'avais l'impression d'être aussi à l'aise avec quelqu'un dans ma vie privée.

    En début de soirée elle me fit boire pour que je réponde à son interrogatoire. Elle me posa une question : " à quoi ça sert un homme ? "

    Toute la soirée je réfléchissais. Toute la nuit. En vain. Pourquoi s'obstiner à chercher un homme alors que je ne vois visiblement pas de réponse à cette question ?

    Elle était moi j'étais elle. Nous étions complices. J'étais heureuse dans ses bras. Elle avait l'air aussi.

    Je n'ais céssé de penser à elle toute la journée. Elle me demandait ce que j'attendais de cette relation. Je ne su lui répondre.

    Je ne lui promis rien. Elle savait que j'avais l'intention de revoir Lary. Elle accepta de partager et acquiessa par un " j'irais où le vent m'emportera."

    Je crois qu'elle a tout résumé. Moi aussi j'irais où le vent m'emportera.

    Tout ce que je sais c'est que j'en ais totalement oublié mes soucis. Mon manque affectif. Et ce quelque chose, cet espece de malaise qui se produit lorsque je suis avec un homme ... Il n'est pas présent avec elle.

    Ce matin je me suis reveillée j'étais totalement radieuse. Epanouie.

    Peut-être qu'au fond elle m'apportera tout ce dont j'ai besoin. Elle m'a demandé de réfléchir à une relation officielle et durable. ça trotte dans ma tête sans me tracasser. Je suis sereine.

    Si ça doit se faire ça se fera. Je n'ais pas peur du coming-out.

    Si Lary ouvre les yeux sur la chance qu'il a tant mieux. Et si je retrouve la force de retourner vers lui et de continuer. Sinon tant pis, je n'ais pas peur de la suite des événements. Je me sent mieux qu'hier, je me fous totalement du reste. J'assume et je ne me sent même pas coupable.


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    Pour la première fois depuis qu'on est ensemble on s'est parlés au téléphone. Pour la première fois.

    Je l'ais appelé. Il s'est trompé de touche, il m'a rappelé. ça n'a même pas duré 5 minutes je crois.

    J'avais besoin de communication il fallait que je me libère. Avec humour je lui ais dit tout ce qui n'allait pas.

    J'ai peur de l'avoir brusqué un peu. Il se brusque vite, pourtant j'ai été très délicate.

    J'ai peur qu'il m'abandonne. Peur de le perdre. Il se comporte comme s'il était toujours célibataire. Il se comporte avec moi comme si j'étais une simple amie. Je ne suis pas une amie. Je suis sa copine. Je ne suis pas une catain. Je ne veux pas venir le voir seulement lorsqu'il le désire, je veux qu'il prévoit des dates fixes et du temps pour me voir et qu'il s'y tienne.

    Je ne le demande pas en mariage que je sache, est-ce si difficile de prévoir 2 jours à l'avance ?!

    Si hier fut une bonne journée on ne peut pas en dire autant d'aujourd'hui.


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    J'ai comme une boule au ventre. Encore. Cette nuit il me fut impossible de dormir.

    J'ai rangé ma chambre. Décoré jusqu'au plafond. J'ai fait tourner une machine et un sèche linge. J'ai envoyé des tonnes de SMS. J'ai eu le temps de regarder toutes les bandes annonces des films au programme au cinéma en ce moment. Et j'ai même commencé à rebosser ...

    A 5h00 du matin la fatigue m'a emporté. Il fallait que je dorme un peu. Reveillée à 9h30 chez le docteur. J'ai téléphoné pour annuler et lorsque j'ai entendu la voix de la secrétaire j'ai raccroché. Non je n'annulerais pas. A partir d'aujourd'hui je tiendrais mes engagements.

    Je vais me prendre en main et m'en sortir. Je vais venir à bout de moi. A bout de cette foutue maladie.

    Mon anxiété m'emporte dans l'aneurexie. Je n'ais pas mangé depuis 24 heures maintenant. Il faut que je me force. Que j'avale quelque chose.

    J'ai encore pleuré aujourd'hui et ce matin chez le docteur j'ai failli m'effondrer. Mais je me suis retenue.

    " Depuis quand ont commencé vos douleurs ? "

    " Février, Mars. Je ne sais plus. Il y a déjà longtemps."

    " Que s'est-il passé en Février/Mars dans votre Vie ? Il y a eu un événement particulier à ce moment là ? "

    " Je ne sais plus. Je ne me souviens pas. Il se passe souvent des choses particulières dans ma Vie, je ne les note plus à force. "

    " Dans votre famille il s'est produit quelque chose, un décès peut-être ? "

    " En Décembre. Oui."

    " C'est peut-être ça. Pensez-vous que la douleur pourrait-être psychologique ? "

    Bordel, j'ai demandé un docteur généraliste pas un psychiatre.

    Sous entendrait-il que je suis folle ? Que je me suis inventée ma propre maladie ?

    Mais cette maladie existe bien, je ne suis pas la seule a l'avoir attrapée.

    Encore et encore des examens à faire. Les docteurs n'écoutent rien. Ils ont du oublier de faire des mises à jour dans le dico des pathologies. Il serait temps qu'ils se reveillent un peu.


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  • Je crois que les mots n'étaient pas assez libérateur pour me délivrer de toutes ces émotions.

    J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, je me sent mieux.

    ça devait être la pression que je me suis mise. Je vais pouvoir m'endormir appaisée, enfin.

    Ces derniers jours ont été laborieux mais j'ai réussi le challenge. Place au prochain.


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