• J'ai égaré les ordonnances que je devais fournir pour les examens médicaux que je dois passer.

    Je suis bien décidée à retourner toute ma chambre demain pour arriver à les retrouver.

    J'arrive à déjouer cette foutue maladie, de temps en temps. Je me fais plus maligne qu'elle.

    Je sais qu'elle cache autre chose. D'autres choses. Mais je l'aurais. Petit à petit.

    Il faut juste que je passe ces foutus examens. Et les suivants. Et les prochains.

    Je suis certaine qu'elle ne me tuera pas. Elle n'est pas très grave, elle est emmerdante. Oui emmerdante c'est bien ça le mot.

    Mais rien de mortel. Rien de contagieux. Elle n'emmerde que moi. Elle est facile à soigner, mais pas facile à détecter.

    Le plus chiant dans tout ça ce sont les examens. Les docteurs veulent être certains ... Mais j'ai plutôt l'impression qu'ils mènent un jeux de piste dont je suis la seule à avoir le morçeau de parchemin manquant.


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  • Coeur toujours débranché. ça ne revient pas.

    Combien de mois me faudra-t-il pour ressentir à nouveau une émotion ?


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  • J'ai toujours mis longtemps à me décider. Parfois très longtemps. Je crois que je n'ais pas été assez habituée à choisir dans mon enfance, j'ai toujours eu ce que je voulais sans jamais avoir à demander.

    Et si j'hésitais entre telle chose et telle chose elle me répondait " tu n'as qu'à prendre les deux ".

    Sur le coup on se dit que c'est trop cool, que ça facilite les choses. Des années plus tard je suis toujours incapable de choisir et je finis toujours par prendre les deux ...

    Mais il faut que je me bouscule. Il faut que j'apprenne à me décider plus vite. Il en va de mon Avenir. Combien de temps vais-je encore perdre avant de me trouver vraiment ?


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  • Depuis quelques temps je suis obsédée à l'idée de faire du rangement, du tri. De mettre de l'ordre, de tout organiser. Je me suis surprise à faire un planning à la main, j'ai besoin de savoir et de tout prévoir. ça devient obsessionnel.

    Pourtant j'ai fini par très bien accepter le fait qu'il y ait des imprévus dans mon boulot. Mais pas dans ma vie personnelle. J'ai besoin de prévoir, de tout savoir, de tout plannifier. J'ai peur de ne plus me souvenir. Peur de ne pas avoir le temps de tout faire. Peur de ne pas avoir le temps de voir tout le monde.

    En parlant de voir tout le monde ... Je n'arrête jamais. Chaque jour je rencontre de nouvelles personnes. Je me fais des connaissances par ci par là un peu dans toutes les régions, d'autres retourneront vivre dans leurs pays bientôt. Je connais beaucoup de Gens. Je me demande même si je n'en connais pas un peu trop et au fond quand est-ce que je les vois tous ces Gens ?

    Une fois par an, et encore ... Et pourtant je n'arrive pas à m'arrêter. J'ai besoin d'être sociable, de rencontrer des tas et des tas de Gens tous aussi différents les uns des autres. Je crois qu'au fond ce sont eux qui m'apprennent à me connaître, ce sont eux ma richesse. J'ai besoin de ce qu'ils me font découvrir, de l'image qu'il me renvoient de moi. Besoin de partager, d'offrir, de communiquer. Je suis faite comme ça.

    Mais au fond où sont mes vrais amis ? Je n'en ais que peu, pourtant je suis aimée par beaucoup de personnes. Mais qui sera vraiment là le jour de mon enterrement ?


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  • Voilà, ça va bientôt faire une semaine que j'ai pris le train direction le Sud.

    J'ai retrouvé mes proches. Enfin, " retrouver " est un drôle de mot. Hier j'avais un peu comme l'impression d'être à table avec des étrangers ... Ou alors c'était moi l'étrangère ?

    Je désaprouve totalement leur mode de Vie. Ici tout manque de profondeur. Tout. La plupart des Gens sont superficiels, je ressent le contraste et je suis sensible à l'environnement qui m'entoure. Trop sensible. Je suis stréssée, ma nature agressive reprend le dessus. Je les agresse, je régresse. Tout recommence comme avant. Il n'est pas bon pour moi de rester trop longtemps auprès d'eux.

    Il faut que je me fasse à l'idée. Je les aime, ils m'aiment mais nous ne sommes pas faits pour nous voir souvent.

    Il faut que je me fasse à l'idée de repartir. Pourtant j'ai envie de rester avec eux encore un peu.

    9 jours. Avant ça me paraissait une éternité. Aujourd'hui 9 jours ce n'est plus rien. Je ne peux pas me résoudre à me poser une seule seconde et à me reposer, je n'ais qu'une seule obsession : voir le plus de monde possible en si peu de temps.

    Pendant quelques heures l'idée de demander ma mutation dans la nouvelle fondation qui s'est ouverte dans le Sud me traverse l'esprit. Mais non, ce serait une très mauvaise idée.

    Dans le Nord je suis en sécurité, c'est ma bulle de protection. Il faut que je me protège encore, je sent quelque chose d'énorme arriver d'ici quelques mois. J'ai le flaire pour ces trucs là, le Destin ne m'aura plus.

    Hier j'ai pris le train direction Lille. Mes parents m'ont regardé partir à travers la fenêtre. Un dernier signe de la main et c'est parti ... Je rentre chez moi.

    A travers les vitres sales je regarde le ciel bleu, les nuages d'un blanc parfait. Le soleil me réchauffe. J'aurais presque envie de ne plus jamais partir. Mais je me résouds : cet envirronnement m'est trop hostile. Si je reste ici en quelques mois je serais totalement détruite et je replongerais, comme avant. J'ai du mal à croire que je m'en vais. Déjà. J'ai sommeil, mes yeux se ferment tous seuls mais je lutte pour les garder ouverts. J'ai l'impression que c'est la dernière fois que je vois ce paysage.

    Je voudrais être en été, partir en randonnée dans la colline avec mon chien, rester assise des heures en haut des rochers et admirer la vue sur la ville, les champs. Je voudrais qu'ils soient plus près de moi, mais c'est impossible. Ce serait de l'auto-destruction.

    J'ai peur. Peur de m'éloigner de ma famille. Peur de devenir une étrangère, mais peut-être le suis-je déjà ? Peur qu'ils ne m'aiment plus. Peur qu'ils m'oublient. Peur d'être égoïste et de rater le si peu de temps que j'aurais pu passer avec eux avant qu'ils ne meurrent. Oui, c'est ma plus grande hantise après avoir vu mourrir quelques personnes qui m'étaient chères. Aujourd'hui c'est devenu ma hantise et chaque jour je ne peux m'empêcher d'y penser. Chaque jour, après avoir vécu tous ces drames je ne peux m'empêcher de penser à l'Avenir. J'ai beau me dire qu'il ne faut pas, ça vient tout seul. Je ne contrôle pas.

    Mais il faut que je pense à moi. Que je sois un peu égoïste pour construire mon Bonheur. Il faut que je me mette à l'abris, j'ai assez souffert. Il faut que ça cesse.


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