Il a toujours eu un genre. Il a toujours voulu se donner un genre. Ne pas ressembler aux autres.

De ce fait il est devenu très exigeant envers les autres. Il a appris à aimer seulement les Gens un peu tarés, mais il se refuse toujours de l'admettre.

J'ai souvent tenté de décoder ses pseudos MSN. En vain, nous ne faisons pas partis du même monde. Je ne sais pas parler le langage geek moi. Je ne parle que le Social.

" bonnuit zoli papillon :) "

J'adore quand elle me quitte sur ces derniers mots.

Ma maîtresse est douce, elle est tendre et attentionnée. Elle me protège, s'intéresse à moi. Elle aime passer du temps avec moi, parler, rigoler. Si elle sent que j'en ais besoin elle trouve toujours le temps de me voir, même lorsqu'elle est overbookée.

Je n'ais qu'une seule Maîtresse, je prends soin d'Elle et elle me donne beaucoup en retour.

Un bon dodo

Et j'me reveille en forme.

J'souris, je ris, je danse.

Pour l'instant j'ai pas besoin d'un mec.

Moi je rêve de sortir, de voyager, j'suis une globe trotteuse sur pattes. J'veux voyager, courrir, sautiller partout dans le Monde. Il me faut de l'espace, tout plein de Gens à rencontrer, plein de jolies choses à voir et de nouveaux endroits à visiter.

J'veux rêver, j'veux me sentir vivante. J'pouvais pas rester avec un homme qui croyait que la Vie s'arrêtait à sa télé, son ordi et ses chats.

Et dire que j'en faisais même pas partie ...

Fuck. J'suis en vie moi et je compte pas mourrir devant ma télé !

Dans mon coup de tête il n'y était pas pour rien.

Depuis quelques jours nous nous étions rapprochés. Un rapprochement qu'il avait espéré depuis bien longtemps.

Je me posais des questions mais impossible d'y répondre loin de lui. Il fallait que je sache.

Une fois sur place il me fit reine, il exhaussa tous mes voeux, il me couvrit de tendresse. Il réussit à passer ce test que peu d'hommes avaient réussi.

Aucun doute nous étions vraiment sur la même longueur d'ondes. Les mêmes goûts, exactement les mêmes.

Pour moi il n'avait déjà plus aucun secret. Il était tendre, je dormis dans son lit. Dans ses bras. Je le mis à l'épreuve : il devait résister à ses pulsions sexuelles alors que j'étais collée à lui et que je le laissais me couvrir de caresses.

Il était parfait. L'homme dont j'ai toujours rêvé. Pourtant je restais impassible. Je me laissais juste caliner.

Il m'offrait tout ce qu'il avait mais je ne parvenais presque à lui offrir qu'un baiser sur la joue.

Il était plein d'Espoir, moi de désillusion. Je n'avais pas envie d'y croire, pourtant j'en étais certaine c'était lui qui correspondait à l'homme idéal que je cherchais. Mais mon coeur restait froid.

Je n'avais plus envie de donner. Je n'avais plus envie d'y croire. Pourtant il avait fait des pieds et des mains durant ces quatres dernières années pour se surpasser et arriver à me conquérir.

Il avait placé beaucoup d'Espoir en moi, il se disait que ce serait peut-être moi la bonne. La seule qui le comprenne, qui soit capable de l'aimer avec sa façon de voir les choses. J'étais lui, j'avais la même vision de la Vie, les mêmes objectifs et pourtant je n'y arrivais pas.

J'étais incapable de lui donner quoi que ce soit. Incapable.

Il me raccompagna à la gare. Je lui demandais de partir avant que mon train n'arrive. J'ai toujours détesté les aurevoirs. Pourtant je sais que je le reverrais. Sans doute en ami - ou bien en amant. Je ne sais pas.

Il m'a sérré dans ses bras. Je ne ressentais rien. Plus rien. Je savais juste que je le comprenais mais mon coeur était débranché.

Je me suis sentie nulle de ne pas voir à quel point nous étions faits pour être ensemble. Pour la première fois de ma Vie je me suis sentie "homme", j'avais cette attitude que je déteste chez eux.

J'ai dit ces phrases que j'ai toujours détesté. "Tu es un mec génial, ça ne vient pas de toi, c'est moi. Désolée ".

D.E.S.O.L.E.E

C'est le moins que je puisse dire après tout ce qu'il a fait pour moi. Après tout ce qu'il a espéré de moi.

Mais mon coeur ne fonctionne plus. Je crois qu'il est mort.

Il me serra fort dans ses bras. Je lui ais demandé s'il m'en voulait. Il me dit que ça lui passerait, qu'il était comme moi - qu'il ne supportait pas qu'on le rejette.

La Vie l'avait déjà détruit et moi je passais par dessus. Je l'achevais. J'aurais pu éviter, pourtant j'y ais mis la forme. Les mots doux. La compréhension et la tendresse mais je sais très bien qu'au fond rien ne peut atténuer la douleur du rejet.

Encore un. A vouloir tout de suite finalement on se retrouve avec rien ...

Il m'a plaqué par sms. J'ai du le terrifier avec notre conversation de l'autre fois. C'est dingue, j'ai pourtant pas crié. J'ai pas été méchante. J'ai même plutôt été compréhensive alors qu'avec ce qu'il m'a dit il aurait bien mérité une petite baffe. Mais non, comme toujours je suis restée zen.

Ce soir il m'a envoyé un message : " j'pense pas que ce soit une bonne idée qu'on se voit demain, ou alors passe en amie, pas en petite amie ".

J'ai toujours détesté ce genre de messages. Sans explications, sans rien. Sauf que cette fois je connais l'explication alors ça me fait moins mal. Et puis j'étais résolue à le quitter cette semaine, il vallait mieux éviter la catastrophe totale.

Alors après " Sauvez Willy " voici " Sauvons l'Amitié " ! Youpiii !

Encore un homme dans toute sa splendeur et sa délicatesse, des spécialistes du plaquage par sms. Hmm, j'adore ! (pitite ironie du soir ^^)

Ma fierté mal placée morfle un ti peu mais c'est pas grave il me facilite la tâche. L'attente dans l'angoisse est terminée. Je n'ais plus à me soucier de savoir comment réagir avec lui, lui dire, que ne pas lui dire.

Finalement j'ai eu raison de ne pas lui réserver mon jour de repos. J'ai cédé à mon coup de folie hier soir à 00h00, j'men vais à la sauvette à Paris. J'ai besoin de respirer un peu. Et je sais que ça va me faire un bien fou.

Vive Paris !

PS : et ... fuck ... Vous aurez bien remarqué que même l'homme le plus adorable et le plus innocent est capable d'être un enfoiré. Encore une preuve de plus qu'il ne faut jamais faire confiance à un homme.