• J'ai passé des années à fuir sans m'en rendre compte. Fuir, toujours fuir, devant la moindre peur, devant le moindre problème. C'était la seule solution que je connaissais.

    La seule solution qui me semblait réalisable. Fuir. Et c'est ma lâcheté qui m'a ammenée ici, j'ai tout quitté parce que je n'avais pas la force nécéssaire pour affronter mes problèmes. Tout.

    J'ai passé des années à fuir et aujourd'hui que je me retrouve face à des difficultés je suis retentée. Fuir à nouveau. Fuir toujours. Dès que ma peur me rattrape.

    Passage à vide ces derniers temps, surmenage, trop plein moral, impossibilité d'encaisser la moindre émotion, et puis mon corps qui commence à me lâcher ... Et toutes ces questions, ces peurs de la nouvelle session qui va arriver ... J'ai failli lâcher prise mais mon accompagnatrice m'a vite remis dans le droit chemin et je l'en remercie.

    Effectivement je crois qu'il est temps de grandir et d'affronter la Vie. D'arrêter de tout repousser au lendemain et de me prendre en main comme une grande.

    Et d'enfin arrêter de fuir. Me poser un jour à un endroit. Devenir Adulte. Responsable. Consciente de ce que je fais. Consciente de ce que mes choix peuvent impliquer et de la chance que j'ai.

    Il est temps. Elle a raison, je dois passer au stade supérieur et arrêter de m'enfuir maintenant. C'est ici que je veux construire ma nouvelle Vie et je ne veux pas la gâcher alors que j'ai tout pour la réussir.

    Il est temps. Je ne suis plus une petite fille.


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  • Je sentais bien que ça s'agravait ... Je savais bien que c'était pas dans ma tête tout ça ... Voilà enfin un nom placé sur une maladie.

    Mardi je saurais. Je saurais enfin.

    Je n'ais pas pu lui cacher. Je me suis éffondrée en sortant de chez le docteur ce matin, mais il était là, il m'a rassuré.

    Et je sais que quoi qu'il arrive il ne me laissera pas seule.


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  • J'avais pourtant l'impression que ça allait mieux. Mais la douleur est devenue sourde, mon corps s'est habitué et silencieusement elle a évoluée.

    Je pensais qu'elle allait guérrir toute seule. Un brin d'inconscience, un brin d'Espoir, un petit peu peur des docteurs, encore.

    Mais voilà qu'elle s'agrave. Je suis un peu découragée mais j'ai trouvé une nouvelle piste ...

    J'ai un peu ... Beaucoup peur ... C'est vraiment pire que ce à quoi j'avais pensé ...

    Le pire c'est qu'elle est sûrement là depuis quelques années, et que je ne suis sûrement pas la seule qui l'ais chopée.

    Et le pire c'est qu'elle va avoir des conséquences sur mon Avenir ... Et pas que sur le miens ...

    Mais j'suis conne, c'est pas ce que j'ai désiré très fort beaucoup de fois ? Que l'on fasse un choix à ma place pour ne pas que j'ai à assumer celui que je voudrais faire ?

    Et maintenant j'ai peur. J'ai peur. Du verdict qui va être rendu, peur des conséquences de mes actes. Et j'ose pas en parler.

    Foutue maladie. J'aurais vraiment pas du. Jeune et inconsciente. Vraiment inconsciente.


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  • Depuis quelques semaines j'ai eu comme une révélation ... J'ai enfin compris le sens de ces mots ... De cette croyance ... De cette pratique ...

    J'ai enfin compris qu'Il existait et qu'il avait jalloné toute ma Vie jusqu'ici.

    J'ai compris que jusque là je parlais comme une enfant qui ne savait pas de quoi il s'agissait et qui n'avait jamais essayé d'y croire.

    Je suis passée au delà des idées reçues. Et j'ai compris, j'ai compris. Mais je comprends aussi que ce que j'ai mis tant de temps à comprendre et à accepter n'est pas accessible aux autres, que même si je leur exposais mon point de vue cela ne servirait à rien car il ne sont pas aptes à reçevoir.

    Je choisis donc de garder tout ça pour moi. Jusqu'à la fin. Seul Lui saura.


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