• Quand Chat me demanda "non mais Chou, c'est quoi cette crise que nous fait ?!", un instant je tentais de réfléchir.

    Pour la première fois de ma Vie je n'arrivais pas à mettre de mots sur ce que je ressentais.

    Ce soir j'ai trouvé le mot qui convenait : déception.

    Déçue de tous ces Gens qui m'entourent, de leurs mensonges, de leurs faux plans, de ces choses importantes qu'ils oublient de me dire.

    Déçue qu'on fouine dans ma Vie, déçue de devoir sans cesse me justifier, déçue d'être incomprise.

    Plus rien ne va, la famille, les amours, les amis ...

    Ils me dégoûtent, je n'ais plus envie de parler à personne.

    Je n'arrive plus à sourire, je n'arrive plus à faire comme si de rien n'était. Comme si j'avais encore la patience, comme si on pouvait se permettre de me prendre pour une cloche tout le temps .. Je suis un combustible, un combustible qui s'enflamme à chaque fois que l'on m'approche ..

    Mais qu'est-ce qui m'arrive bor*el de m*rde ?!

    Cette fois c'est officiel, je suis vraiment devenue associable.

    Juste envie d'être seule avec moi même, toute seule. Rien que d'entendre la voix de quelqu'un d'autre m'irrite. Je dois vraiment avoir un problème psychologique.


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  • ça fait trois jours que je garde ma grand-mère, j'ai beau l'adorer mais je commence à saturer ..

    Elle me rappelle Marcelle, la dame de 94 ans avec qui je vivais en colocation étudiant/personne âgée.

    Il faut que tout soit carré, comme ça et pas autrement. Manger à l'heure des poules, faire tout tout de suite. Je déteste qu'on me bouscule mais je me suis forcée parce que ma grand-mère c'est ma mère en deux fois pire. Déjà que j'ai du mal à supporter d'entendre ma mère parler ..

    Elle me dit un truc, me donne le feu vert et quand je commence elle se met à me demander pourquoi je fais ça. Je lui dis que c'est pour elle et elle se contredis, elle me dit qu'elle ne m'a jamais dit de faire ça.

    Une fois, deux fois, trois fois .. En trois jours j'ai fini par ne plus compter les contradictions ou même les fois où elle radotait. La voir de jour en jour s'affaiblir de plus en plus, se plaindre qu'elle a mal au reins, comme Marcelle.

    Et puis quand elle tourne la tête, elle a le même visage que Marcelle. Vous l'aurez sans doute compris, Marcelle a créé en moi un traumatisme qui revient souvent me hanter à travers d'autres personnes âgées.

    Lorsque Marcelle est décédée je n'ais plus voulu voir ma grand mère pendant trois mois. La seule idée qu'une personne âgée agrippe sa main à la mienne m'était devenue insuportable. Aujourd'hui encore j'ai du mal, même avec mes grands parents. A travers eux j'ai l'impression d'approcher Marcelle, d'approcher la mort.

    Je vois ma grand mère se dégrader de plus en plus, elle me rappelle vraiment de sales souvenirs. Au bout de trois jours de cohabitation je commence à avoir le sourire à l'envers, moi qui me faisais une joie de venir lui tenir compagnie.

    Moi qui me faisais une joie de rentrer dormir chez moi ce soir, on vient de m'annoncer que je devais encore passer un jour de plus ici.

    Je sature, je commence à saturer vraiment. J'ai peur du souvenir de Marcelle, peur des bruits étranges que j'ai entendu cette nuit, peur de voir ma grand mère se dégrader, peur que la mort vienne l'emporter.

    Elle n'est pourtant pas à l'article de la mort, mais Marcelle ne l'était pas non plus.

    J'ai peur, juste peur. Je ne veux pas revivre l'époque Marcelle. Je veux oublier tout ça. Je voudrais ne l'avoir jamais connue.


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  • En manque d'Elle. Cécile.

    ça fait deux nuits que je n'arrête pas de penser à Elle. J'ai envie de la prendre dans mes bras. De lui faire des bisous dans le cou.

    Juste la serrer fort. J'ai envie de son affection mais ne sais pas comment lui dire ça. Envie de la couvrir d'affection.

    Je suis certaine qu'Elle pense à moi autant que je pense à Elle. A ce dimanche soir .. Cette nuit blanche que nous avons passé ensemble avant que je ne rencontre Julien quelques heures plus tard.

    C'était étrange, terriblement étrange et troublant. Cette alchimie qui s'est produite entre nous, cette envie, ce dérapage ..

    Ni Elle ni moi n'avions prévu qu'il se passerait quelque chose ce soir là .. ça s'est fait tout seul .. Je ne sais pas trop comment, je n'ais rien vu venir ..

    Nous y avions pensé quelques mois avant, lorsque nous parlions de nos vies privées .. Je lui avais avoué que j'avais envie d'une expérience bisexuelle ..

    Le fait que je lui dise que mon fantasme avec Cindy s'est exhaussé a du lui donner envie .. Peut-être était-ce pour Elle le feu vert, le signe que j'avais testé et que j'aimais ça. Peut-être que ça l'avait mis en confiance et qu'elle voulait que je lui apprenne à découvrir le corps d'une autre femme .. Je ne sais pas trop ce qui se passa ce soir là dans sa tête pour qu'elle décide de se rapprocher autant de moi.

    Je n'ais absolument rien cherché, pas plus que je n'ais compris réellement ce qui m'arrivait.

    J'ai d'abord était crispée, je ne savais pas comment réagir. Elle m'a sérré fort dans ses bras alors que je lui tournais le dos dans son lit, comme si j'étais une peluche. ça m'a troublé mais ça ne m'as pas dérangé plus que ça. Elle m'a sérré, sérré. Collée contre moi .. Je ne bougeais plus.

    Ce regain d'affection soudain pour moi ne me déplaisait pas du tout, au contraire. J'en avais besoin sans doute autant qu'elle.

    Elle s'est mise à gigoter dérrière moi .. Puis à me caresser les épaules du bout du doigt, puis le cou .. Le dos .. Pendant au moins 3/4 d'heure ..

    Elle me demanda si je voulais qu'Elle continue, je lui répondais que c'était agréable et que j'aimais bien. Alors Elle continuais quelques instants mais voyant que je ne donnais de suite à ses caresses elle décidait de s'éloigner de moi et de retourner de son côté du lit, sans doute pour me tester.

    Quelques secondes plus tard je lui murmurais " non reviens ". Alors elle revient se serrer contre moi, ses caresses me firent frissonner.

    Je me dis alors qu'il était trop tard, que nous étions allées trop loin pour nous en arrêter là alors je continuais à la caresser .. Elle se mit à frissonner elle aussi .. De temps en temps elle surssautait .. J'adorais ça .. Elle avait l'air d'aimer.

    Le bruit de ses gémissements me donnait envie, envie de la caresser encore plus, envie d'aller plus loin ..

    Je lui offris ma tendresse pendant des heures, elle n'avait pas l'air de se lasser. Moi non plus. Elle me demanda jusqu'où on allait aller comme ça, je lui répondis que je ne savais pas. Un instant elle sembla réfléchir puis écarta ses cuisses.

    Elle se sentait suffisemment en confiance avec moi, j'étais contente. Je ne voulais pas la brusquer, je l'avais laissé me diriger pour comprendre ce qu'elle voulait exactement. J'avais bien fait, aller trop vite l'aurait sans doute effrayée.

    Je lui dis qu'elle n'avait qu'à me dire lorsque j'allais trop loin .. Je suivis la direction qu'Elle m'indiqua avec sa main .. Je jouais avec Elle pendant un long moment .. Ce fut intense .. Elle hurlait de plaisir .. Les voisins devaient en avoir marre de ses gémissements .. Pas moi.

    Je crois que c'était les plus beaux gémissements de femme que j'avais entendu un jour. Et Elle avait le plus beau corps que j'eu vu aussi malgré toutes ces photos de nus érotiques que je collectionne ..

    Son corps était plein de rondeurs, de rondeurs chaleureuses et douces à toucher. Sa poitrine c'était la plus belle, la plus parfaite que j'ai vu de ma Vie. Et pourtant je n'aimais pas les grosses poitrines mais la sienne .. C'était différent. Elle était magnifique tout simplement, elle était parfaitement proportionnée par rapport à son corps. Elle lui allait parfaitement bien. Elle était sublime.

    Une fois fini ce qu'elle désirait que je lui fasse elle pris un moment pour réfléchir, comme choquée de ce qu'elle venait de faire. Sous le coup de l'émotion sans doute. Elle semblait toute perdue, se demandait qu'est-ce qu'elle venait de faire.

    Je tentais de la rassurer mais ne réussis sans doute pas. Tout cela la laissa perplexe, cette espèce d'état second dans lequel j'étais. Comme quand tout va trop vite et que l'on n'est plus en état de penser, que le cerveau ne suit plus du tout et que l'on ne sait plus quoi dire. Comme quand on en arrive à un point où il n'y a plus de gravité dans quoi que ce soit et où l'on peut tout se permettre ..

    Elle se rhabilla. Je me rhabillais aussi. Puis elle revient dans la chambre et me demanda ce que ça avait changé dans ma Vie d'avoir eu une expérience bisexuelle.

    Mais ça n'avait rien changé dans ma Vie, absolument rien à part mon ouverture d'esprit et une nouvelle expérience. Elle sembla rassurée.

    Elle me demanda si cette expérience allait changer quelque chose à notre Amitié.

    Non, bien sûr que non. Cela ne changerait rien à notre Amitié, et je ne comptais pas devenir non plus exclusivement lesbienne.

    C'est ainsi que la nuit s'acheva. Lorsque je me regardais dans son miroir le brushing qu'Elle m'avait fait la veille n'était plus là. J'avais tellement bougé dans le lit que mes cheveux avaient refrisés. Je tentais de me coiffer vite fait après avoir pris une douche rapide. Je me maquillais à l'arachée. Nous étions en retard.

    Elle me déposa à la gare SNCF avec ma valise et me souhaita bonne chance pour cette histoire qui allait peut-être débuter avec Julien. Comme si de rien n'était.

    Puis elle remonta dans sa voiture pour aller en cours. C'était étrange, juste étrange. C'était sans doute l'expérience la plus étrange que j'eu un jour.

    Depuis je n'arrête pas de penser à Elle, mais je ne sais pas trop comment aborder le sujet sans la brusquer.

    J'espère juste la revoir bientôt .. Très bientôt pour la serrer dans mes bras.

    Quand à Julien, je l'avais trompé avant même de le rencontrer. Mais puisque nous n'étions pas encore ensemble cela n'avait sans doute pas d'importance. Et puis je savais qu'il était partageur, nous en avions parlé quelques jours avant. Tant que j'avais des aventures seulement avec des femmes cela lui était égal.

    Néamoins je ne lui ais rien dit du tout sur cette nuit étrange. C'était notre Secret à toutes les deux, à Cécile et à moi. Elle ne voulait pas que je lui dise, Elle avait peur de sa réaction et moi peur qu'il ne sache pas me faire confiance.

    Effectivement, cela n'aurait servi à rien de révéler ce Secret pour gâcher la seule semaine que nous avons passé ensemble avec Julien car notre histoire n'a pas duré.

    C'est grâce à Cécile que j'ai appris qu'il valait mieux parfois passer la vérité sous silence.


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  • Elle me dit souvent qu'elle rêve de lui, qu'il vient lui rendre visite pour la réveiller.

    Y croire ou pas je ne sais pas. J'ai attendu son fantôme toute la nuit, il n'est pas venu me voir.

    Croire à un fantôme vous me direz, c'est ridicule. Mais c'est comme croire en Dieu, quand on sait qu'on va mourrir un jour et qu'il n'y a rien après la mort on peut vouloir y croire, question de se rassurer un peu.

    Après avoir perdu quelqu'un qu'on aime c'est pareil, on a du mal à accepter qu'on ne le reverra jamais.

    En moi toujours subsiste un doute, celui que les personnes qui nous sont chères viennent nous rendre visite de temps en temps pour nous surveiller, pour juste s'assurer que tout va bien.

    Mais peut-être est-il passé pendant que je dormais et que je ne l'ais pas vu, pas entendu ?

    Je lui ais laissé une place sur le clic clac à côté de moi, juste pour lui.

    Elle me dit que ce matin il est encore venu la réveiller, j'en suis presque jalouse.

    Moi aussi j'aurais voulu le voir, il me manque. Il me manque tellement.

    Je ne crois pas qu'il soit fière de ce que je suis devenue, je me demande toujours ce qu'il dirait face à mon mode de Vie décallé.

    Parfois quand je mange du fromage je l'imagine me dire " c'est pas bon pour le régime ça " et après en prendre un morçeau devant moi.

    Il aimait faire chier les Gens, c'était sa façon à lui d'Aimer.

    Depuis qu'il n'est plus là je ne suis pas souvent retournée sur sa tombe, ça me fait trop mal.

    Quand j'ai vu son corps dans le cerceuil il souriait. Ce n'était pas une illusion, il avait l'air encore plus heureux que quand il était vivant.

    Je suis restée longtemps près du cerceuil, il avait l'air tellement vivant que je n'arrivais pas à croire qu'il était mort.

    Je tentais de perçevoir un souffle, parfois je croyais voir quelque chose mais je tentais de revenir à la raison. Il était bel et bien mort sinon il nous aurait déjà engueulé de l'avoir mis là dedans.

    C'était quand même dur de me dire qu'il était mort. Les morts ont l'air froids et inanimés, les morts ne sourient pas. Pas lui. Sans doute était-il soulagé de ne plus avoir à s'inquiéter de quand l'heure viendrait, puisque son heure était arrivée et que maintenant il n'avait plus à s'en préoccuper.

    Quand on l'a entérré j'ai eu du mal à accepter, pour moi il était toujours vivant. Pour moi on l'enfermait vivant dans un boîte et dans un caveau dans lequel il ne voulait sûrement pas aller. J'avais l'impression qu'il était prisonnier et qu'il allait attendre là qu'on revienne le chercher.

    C'est pour ça que je ne vais pas souvent sur sa tombe, parce que j'ai envie de le sortir de là. Et faire comme si de rien n'était, comme s'il n'était jamais mort. Reprendre notre Vie comme avant et voir encore emmerder les Gens et en rire dès qu'ils ont le dos tourné.

    A travers moi parfois j'ai l'impression qu'il revit, je suis comme lui.


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  • T'aurais aimé, j'en suis certaine. Une petite pensée pour toi.

    Rest In Peace


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